Bradette : « Mon cœur reste à Montpellier »

Le portier international des Mantas de Montpellier a annoncé jeudi matin à la direction du club qu’il s’engageait pour une saison avec les Diables de Rethel. C’est la Coupe d’Europe qui a fait pencher la décision.



Martin, vous avez choisi de rejoindre les Diables de Rethel la saison prochaine, qu’est-ce qui a motivé cette décision ?
« Très clairement, c’est la possibilité de jouer la grande Coupe d’Europe qui a été déterminante. Rethel est le meilleur club français et l’un des meilleurs européens, c’est difficile de refuser de les rejoindre lorsqu’ils font une proposition. C’est clairement un choix sportif qui a conduit ma décision. »

Quelles ont été vos options en fin de saison ?
« Au roller, chaque fin de saison est un moment où les clubs se renseignent et prennent des contacts, donc dans l’absolu, tout était envisageable. Des clubs français comme Angers et Grenoble se sont manifestés notamment. Mon souhait était malgré tout de rester à Montpellier, et j’insiste là-dessus. Mais le Mondial en Italie a été un vrai tournant. C’est à ce moment là que Rethel m’a contacté. Outre le fait que le Canada a été vice-champion du monde, les dirigeants de Rethel avaient vent du départ de Jimmy et surtout de Terry Lefranc et le poste de gardien était donc vacant. Fred Corbeil avec qui j’ai beaucoup discuté a été un relais important dans la négociation. A ce moment là, j’ai également été en contacts très avancés avec un club espagnol. »

Ne craigniez-vous pas que cette décision soit mal interprétée et que les gens pensent que c’est avant tout un choix financier ?
« Si j’y pense, mais j’ai la conscience tranquille. Mon cœur est à Montpellier et il y reste. C’est un club qui m’a tout apporté et je dois tout mon parcours en roller au MRHC, je ne peux pas l’oublier. Maintenant, je peux affirmer que je ne serais pas parti pour une autre équipe que Rethel car la proposition de Montpellier était correcte. Mais Rethel, c’est Rethel. Après il y a peut-être des gens qui penseront que je suis un mercenaire, mais les sportifs, eux, comprendront que je choisis de relever un défi et de vivre une expérience au très haut-niveau. Si j’avais voulu faire le choix de la facilité, je serais resté à Montpellier. »

Vous allez continuer à vivre à Montpellier toutefois, la complexité due à la distance ne vous a pas freinée ?
« Encore une fois, le choix simple c’était Montpellier, c’est clair. Maintenant, j’ai un accord très clair avec Rethel sur ce point pour me déplacer en train. Et puis lorsque je jouais en Ligue Américaine sur la glace, tous les week-ends, je faisais quatre ou cinq heures de voiture pour jouer les matchs, donc ce n’est pas quelque chose qui me fait peur. Le problème sera celui des entraînements, mais j’entends rencontrer les dirigeants de Montpellier pour voir quelles options sont possibles à ce sujet. »

S’intégrer à une équipe lorsqu’on est loin n’est pas simple non plus…
« C’est vrai, mais le team spirit est déjà fait à Rethel. Et puis c’est un club où une majorité de l’équipe s’entraîne de son côté et se retrouve pour les matchs. La présence de Fred Corbeil et de Julien Thomas va m’aider. »

Doit-on donc comprendre que ces deux joueurs restent à Rethel alors qu’on parlait d’eux à Paris ?
« Selon les informations que j’ai, oui. »

Vous avez débuté le roller hockey il y a trois ans et vous avez déjà remporté un titre national en D1 et participez à deux Mondiaux. En rejoignant Rethel, c’est une continuité logique finalement…
« C’est vrai que depuis que j’ai rejoint ce sport, je n’ai cessé de progresser et de m’affirmer. J’ai certainement un style qui se prête bien à cette discipline et je pense avoir encore beaucoup de choses à y faire. »

C’est très tôt pour en parler mais vous vous voyez à Rethel durablement ou vous envisagez la suite autrement ?
« J’ai signé avec Rethel un accord d’une saison. Je ferai le point donc à la fin de mon contrat en fonction de ce que j’aurai vécu là-bas. Mais de toutes façons, revenir à Montpellier est quelque chose auquel je pense déjà car c’est ici que je vis et que j’y ai des amis.
A ce titre, je tiens à remercier très sincèrement le MRHC et ses dirigeants pour tout ce qu’ils m’ont apporté. Je souhaite au club la meilleure saison possible, en espérant certainement y terminer ma carrière. »



crédit Photo Ghislain Guénard

trés belle interview , on comprend son choix.
Martin est pour moi le meilleur gardien de France de roller hockey depuis l'an dernier.

très pro le gars, il a raison, je posterai une pin-up pour lui

Rethel est le seul club à avoir autant de joueurs non présent dans sa ville pour ses entrainements. C'est quand meme pas évident pour créer une osmose dans une équipe.
Pourtant ils ont bien réussi pendant ces dernieres années...

Il a quel age Martin Bradette?

32 ans