Gros plan sur Eric Perraudin séléctionneur national

Gros plan sur Eric Perraudin séléctionneur national

Bonjour Eric Perraudin,
Pouvez-vous vous présentez aux internautes qui comme moi ne vous connaissent pas, en dehors du fait de savoir que vous êtes le sélectionneur national ?
Tout d’abord, enchanté ! J’ai 35 ans, 2 enfants et toutes mes dents.

Quel a été votre parcours et comment êtes vous arrivé à la tête de l’équipe de France?
Je suis arrivé au Roller hockey en 1997 en jouant comme beaucoup à cette époque sur un terrain extérieur à la Croix-Rousse, quartier de Lyon avec l’équipe des Trolls.
Rapidement, j’ai rejoint le club des Road Runners de Lyon pour y jouer et entraîner les plus jeunes puis les séniors. J’ai eu la chance de participer comme joueur à deux championnats du monde en 1998 et 1999.
Parallèlement et suite à quelques années de STAPS, j’ai passé le BEES 1er degré de Roller Skating en 2000 et en 2001, j’ai commencé les formations d’entraîneurs et l’entraînement de l’ équipe de France Espoirs en tant qu’adjoint. En 2003, alors que j’entraînais au club de Caen, la DTN m’a proposé de créer et de prendre en charge l’ équipe de France féminine pour le Championnat du Monde à Pisek. J’ai rejoint la Fédération en 2004 et passé mon BEES 2 en 2008. Je m’occupe actuellement de la formation BEF, des équipes de France Espoirs garçons et Seniors féminines.

Quel regard portez-vous sur notre sport et son évolution ?
Le Roller Hockey a évolué très vite en terme de licenciés, de clubs, en tentant de structurer au mieux les différents championnats. On a voulu satisfaire tout le monde, répondant aux attentes des plus nombreux…beaucoup de choses ont été faites dans l’urgence sans, à mon sens, construire durablement.

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Il parle de la mixité dans une de ces réponses, question : en ayant une mixité dans nos championnats, cela ne pourrait pas faire de l'ombre au championnat féminin? et à son développement?

C'est un réél débat.
A mon avis il faut déjà préciser que la mixité, aujourd'hui, elle existe déjà. Bcp d'équipes loisirs sont mixtes, et s'amusent très bien ainsi.

Le vrai débat c'est, si une fille joue en N2 ou N1 "homme" (qui deviendrait éventuellement donc "mixte"), est ce que ca l'empêcherait de jouer en filles? Ca lui couperait l'envie?
Je ne pense pas. C'est comme un junior qui joue en senior. Il est très content de jouer en senior, mais en général, son club le fait jouer en priorité dans sa catégorie. Et lui est content de venir en junior ou il a plus le niveau (meme si certains juniors se débrouillent très bien en senior).

C'est vraiment à expérimenter, mais il faut garder à l'esprit qu'en loisir (une bonne partie de nos licenciés), la question ne se pose même pas.

Pour moi le débat porte plus sur l'impact du haut niveau sur notre développement.
Qu'est ce que le haut niveau apporte au développement?
Etre sport de haut niveau, ca permet aux sportifs de haut niveau de toucher des bourse.
Ca permet aux EDF de toucher plus d'argent.
Mais pour le poussin, pour le loisir, ca rapporte quoi?

Je dirais sur ce point le haut niveau apporte seulement aux EDF, on ne peut pas contenter tout le monde à tous les niveaux, il y a peut etre d'autres axes de travail que le haut niveau niveau pour le bas de la pyramide?
Après je n'ai pas regardé dans les autres sports si le haut niveau permet de faire des choses au niveau des jeunes?
Tu as du regarder de ton côté pour soumettre cette idée? non?

et pour ou contre la mixitée des douches
moi POUR

Disons que dans l'absolu, le haut niveau peut attirer du monde si l'activité est suffisamment visible.

Dans les faits, pour un sport comme le nôtre avec une notoriété très faible et des droits TV à 0, j'en suis moins convaincu.

Enfin, ça dépend vraiment des initiatives des clubs et des infrastructures mises à leur disposition par la mairie. Par exemple, un club d'élite qui ne peut pas ou presque accueillir de public est certain que ce ne sera pas son équipe de haut niveau qui attirera du monde. CQFD


Pour en revenir à l'interview, ce qui me gène quand même un peu, c'est ce passage :

Citation :

Pouvez-vous nous expliquer votre méthode d’évaluation et de sélection ?
Au vue du vivier existant, je m’appuie sur le groupe de l’année précédente, en essayant de remplacer les joueuses qui pour des raisons diverses s’arrêtent. J’ai vu pendant les premières années beaucoup d’équipes féminines en championnat, je m’appuie sur le niveau individuel, et plein de petites choses très subjectives pour beaucoup : je construis un groupe, pas une somme d’individualités.

Assistez-vous régulièrement à des matchs de championnat ?
Non, je connais les joueuses qui évoluent en championnat et la formule actuelle ne m’incite pas à me déplacer pour voir évoluer les internationales dans un contexte très différent de celui du niveau international.

En gros, ça ne sert à rien de se déplacer pour faire son job.

Même si c'est clair qu'il a une bonne idée des joueuses qui ont le niveau d'EDF sans voir de matchs de championnat, je ne trouve pas la méthode très pro.

C'est tout de même surprenant ce choix de faire tourner tout l'effectif sur une demi-finale, il me semble comme l'ont fait les USA, que c'est à ce moment là que la plupart des coachs serrent leurs lignes afin d'avoir le plus de chance possible.
A moins que la France(ou son coach) parte déjà battu.